La première série de la Minor date de 1948, année où se fit connaître le nom d'Alec Issigonis, qui deviendra célébrissime grâce à sa conception de la légendaire Mini. Il fut à ce point fêté en Angleterre qu'il fut anobli par la Reine, devenant ainsi Sir Alec. La Minor eut une durée de vie exceptionnelle, que l'on ne connaît pas toujours, à cause de l'apparition de la stupéfiante Mini. Pourtant, il se vendit 1,3 millions de Minor entre 1948 et 1971, ce qui n'est pas rien. D'abord disponible en deux portes en en convertible, elle acquit deux portes supplémentaire à partir de 1950, et une traveller (pick up avec armature en bois) fut disponible dès 1952. Le but recherché par le génial concepteur qu'était sir Alec : mettre à la disposition des classes laborieuses une voiture qui allait un certain "luxe" à l'anglaise et un côté pratique inédit. La première usine où elle fut construite était Conley dans l'Oxforshire, puis un nouveau site s'ouvrit à Birmingham et la carrière de la Mosquito (moustique, nom dont elle fut affublée à sa sortie) perdura sur ces lieux jusqu'en 1971, mais uniquement sous forme de pickup et de break. La toute derrière Minor, une commerciale, sortit en 1971 des chaînes de Nelson, en Nouvelle-Zélande.
Lors de sa sortie, elle fut qualifiée par les journalistes de la presse automobile de style "English" par excellence, et "d'icône britannique". En 1956, la Minor subit quelques changements, non seulement esthétiques : la calandre, le pare-brise en une seule pièce et une lunette arrière plus large. Et enfin, en 1961, les flèches de direction cédèrent la place aux feux, comme sur la plupart de ses contemporaines. La cylindrée du moteur fut portée de 803 à 948 cc. L'aventure prit fin en Australie, où on sortit une version agrandie de la Minor, mais basée sur le même châssis : la Morris Major.