Par la puissance et l'agrément de son moteur comme par son confort, l’Austin Healey 3000 se situe dans une position intermédiaire, entre la Jaguar XK 150 et les roadsters anglais de type Triumph TR 3 et TR4. Quant à sa ligne intemporelle, elle en fait l’une des plus belles voitures britanniques de l'après-guerre. C'est encore à la demande du marché américain qu’est lancée, en juillet 1959, l'Autin Healey 3000, premier modèle d’une génération dont le six cylindres est porté à 2,9 litres. Ainsi réalésé, ce groupe équipera également l'Austin Westminster et la MGC. Grâce à ce moteur puissant et souple, et à l’agrément qui en découle au volant, l'Austin Healey est parvenue à sa pleine maturité. La conduite se fait sur le couple; et sur la route, la voiture exprime la générosité de sa mécanique qui, pour être dépourvue de toute sophistication, n'en témoigne pas moins de remarquables qualités. Toujours prêt à reprendre sans broncher, ce six cylindres tout en rondeur s'affirme comme un parangon de souplesse et de disponibilité.
Quant à l’intérieur, il offre, du moins sur la version 2 + 2, un confort supérieur au niveau atteint en ce domaine par la plupart des roadsters anglais (à l’exception des Jaguar). Derrière l'imposant et fin volant à trois branches, apparaît un tableau de bord dépouillé mais complet, le tachymètre disposé à gauche faisant pendant au compte-tours situé sur la droite.
Malgré ses indéniables qualités, la 3000 terminera sa carrière en 1967, et la Sprite (petit modèle d'Austin Healey conçu pour concurrencer la MG Midget) en 1971. Et en 1972, après toutes ces années de collaboration entre Austin et Healey, la séparation est inévitable et la marque disparaît des caralogues la même année.
Données techniques