Papiers néerlandais
Historique. La P5 voit le jour en 1958, où elle prend place à côté de la P4. De classe supérieure et de gabarit nettement plus imposant, elle n’éclipse pas sa devancière qui sera produite jusqu’en 1964. Œuvre de David Bache, designer attitré de Rover et British Leyland, la P5 apparaît sous les traits d’une élégante berline, même si sa silhouette semble un peu massive. Modernisée par rapport à la P4, elle n’en dégage pas moins un charme très britannique.
Première monocoque de la marque de Solihull, la P5 est motorisée par un six cylindres de trois litres et 115 ch dérivé du 2,6 litres de la P4 90. La voiture va évoluer sagement au fil des ans, recevant d’abord des freins à disques à l’avant, puis une culasse Weslake qui fera passer la puissance à 129 ch (près de 175 km/h). C’est la P5 Mk 2. En 1965, apparaîtra la Mark 3, qui bénéficiera d’améliorations apportées à la boîte de vitesses et d’un habitacle restylé.
C’est en 1967 que la fière limousine reçoit un moteur vraiment digne de son rang. Il s’agit du V8 en alliage léger de 3,5 litres de la firme américaine Buick et qui a équipé la « compact » Special au début des années soixante. Ce groupe avait été remarqué par William D. Hurst, le directeur de Rover, lors d’un voyage effectué aux Etats-Unis en 1963. Construit sous licence en Angleterre, il connaîtra un avenir aussi long que radieux, faisant notamment le bonheur du Range Rover. Monté dans la P5, il permet avec ses 150 ch d’atteindre la vitesse de 185 km/h. D’une grande souplesse, il est accolé à une boîte de vitesses automatique Borg Warner à trois rapports.
Données techniques
Carrosserie
Longueur (cm) : 473
Largeur (cm): 178
Hauteur (cm) : 150
Empattement (cm) : 281
Poids (kg) : 1651
Mécanique
Moteur : 6 cylindres en ligne 2995 cc, à l'avant
Soupapes : 12
Carburation : 1 carburateur SU
Boîte de vitesses : 4 vitesses, manuelle
Transmission : aux roues arrière
Puissance maximum : 134 chevaux à 5000 t/m
Couple maximum : 217 Nm à 1750 t/m
Vitesse maximum : 174 km/h