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Moteur à soupapes en tête, très rare, un seul est connu; les documents sont belges, presque toutes les pièces de rechange sont livrées avec la voiture, notamment une nouvelle magnéto De Dion Bouton d'origine, starter, divers instruments... le châssis est en bon état, les panneaux de portes sont peints en damier. voilà un bon projet de restauration, ou d'exposition en l'état.
Historique. La société de Dion Bouton fut fondée par le comte Jules-Albert de Dion, Georges Bouton et Armand Trépartoux. Les premières voitures qui sortirent de leurs ateliers étaient des tricycles à vapeur : nous sommes en 1882. En 1894, ils créèrent un train à vapeur puis, en 1899, une voiture à essence. L'usine avait mis au point une suspension révolutionnaire, dont le nom fut célèbre tout au long du vingtième siècle, car les voitures modernes furent équipées de ce genre de suspension, amélioré évidemment. En 1900, les De Dion-Bouton étaient les voitures les pus vendues dans le monde, même devant les marques américaines et allemandes. En 1910, ils mirent au point le premier moteur V8. Mais en 1910, la société Panhard-Levassor leur ravit la première place, avant Peugeot, Renault et Citroën : ils ne s'étaient pas adaptés au travail à la chaîne tel que les Américains le pratiquaient. En 1900, pour se diversifier, elle proposa pour concurrencer Michelin une carte routière, dont elle céda l'impression en 1910 à la société Vermot (celle qui publie chaque année l'almanach de même nom). Outre la fabrication d'automobiles, De Dion fournissait des moteurs très fiables à différentes marques de moto. La crise de 1929 fut fatale à la marque, et DeDion continua à fabriquer des autobus jusqu'en 1953. Après la première guerre mondiale, la principale activité des ateliers fut la fabrication d'autorails, d'abord à vapeur, ensuite à essence, ensuite des diesels, qu'elle exporta dans des pays tels que la Hongrie. Elle fut d'ailleurs le principal fournisseur des chemins de fer vicinaux pendant de nombreuses années. Ces autorails allaient de ville en ville à une allure qui leur permettait de concurrencer valablement les automobiles sur les même parcours. Ces autorails étaient si robustes que certains roulent encore à l'heure actuelle sur des voies touristiques, un peu à l'instar de nos voies sinueuses qui traversent nos vallées boisées (la Molignée en particulier).