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C’est grâce à la fiabilité et à la robustesse de ses voitures que le constructeur suédois Volvo a acquis sa réputation. Cependant, il devait compter avec une image de véhicules patauds. Pour casser cette légende, il produisit quelques véhicules à caractère sportif, comme la 242GT, la 262C ou encor la 780 Bertone…
Dans les années '50, le PDG de Volvo effectua un séjour aux Etats-Unis. Assar Gabrielsson pensa à développer un modèle sportif, espérant ainsi réaliser le coup que Chevrolet avait réussi avec la Corvette. Son premier fait d‘armes fut le développement de la P1900, qui n’eut pas l’effet escompté, et la production prit fin après 70 exemplaires ! Entretemps, un nouveau vice-président fut nommé, Gunnar Engelau, qui croyait au projet de son prédécesseur : une voiture à vocation sportive constituait un sésame pour le marché US.
Volvo se mit à prospecter chez des partenaires qui mèneraient à bien le projet : c’est ainsi qu’il entra en contact avec le carrossier Frua en Italie. Il fut épaulé dans cette tâche apr un jeune stagiaire, Pelle Petersson, fils de Helmer Pettersson. Volvo demanda à Frua et à Ghia de dessiner quelques maquettes : c’était en août 1957. Au total, Volvo en reçut cinq : deux de Ghia, deux de Frua et un de Pelle. Bien que le studio Frua ait fait du bon boulot, Gunnar choisit le travail de Pelle avec la plus grande conviction.
Pour la production de cette nouvelle P1800 (P comme Personsvagen), Volvo se tourna vers le fabricant anglais Jensen après des contacts infructueux avec Karmann en Allemagne (trop lié à Volkswagen). Ensemble, ils établirent un contrat portant sur la production de 10000 véhicules.
La version définitive, celle qui fut mise en production, fut présentée au salon de Bruxelles en 1960. Le moteur était celui de la B18 1,8 litres de quatre cylindres en ligne. Après trois années seulement, le contrat avec Jensen expira, dû à des problèmes de qualité de fabrication. La différence se voit dans l’appellation qui perd son « P » et est remplacé par un « S (comme Sweden). Une motorisation plus conséquente vit le jour en 1969 : le moteur était le tout nouveau B20 : modèle disposant de l’injection Bosch Jetronic. Sa production dura environ deux ans.
En août 1971, c’est la dernière mouture de la P1800 originelle qui vit le jour avec l’introduction de la 1800 ES. « ES » signifiait « electronic special ». Ce qui est remarquable dans cette série, c’est l’introduction de la fameuse « Estate » à hayon arrière vitré et à la poignée intégrée. Si l’on avait osé un crime de lèse-majesté, on l’aurait appelé break de chasse, comme l’illustre Aston Martin DB5. La face avant était munie d’une nouvelle grille en plastique. Les sièges étaient pourvus d’origine d’appuie-tête. Pour le dernier modèle qui sortit en 1973, Volvo groupa quelques interrupteurs à gauche de la colonne de direction. Finalement, Volvo arrêta la production de la 188 ES en juillet 1973. La Volvo était livrée standard avec une boîte manuelle à quatre rapports, pouvant être équipée d’un overdrive. En option, Volvo fournissait une boîte automatique Borg Warner BW35 à trois rapports. Ces transmissions actionnaient le moteur 1986 cc de la B20, dont la puissance atteignait 135 chevaux (112 pour l’exportation). La Volvo 1800 ES fut produite de 1971 à 1973. En 1972, ce sont 3070 exemplaires qui quittèrent l’usine.