A la fin des années 60, Citroën décide de lancer une sorte de voiture de plage, très à la mode à l'époque (la Mini Moke en est la parfaite illustration). L'idée ne vient pas de la maison-mère, mais bien d'un concessionnaire, Roland Paulze. Pour ce faire, deux solutions se présentent aux ingénieurs maison : soit en créer une de toutes pièces, soit emprunter des éléments aux modèles existants. Pour des raisons de budget, cette dernière formule est adoptée. Présentée en plein mai 68, elle est commercialisée en novembre de la même année. Sa carrosserie très particulière est en plastique ABB et est teintée dans la masse. Ce système présente plusieurs avantages : outre le poids, la carrosserie est légèrement flexible, ce qui présente un intérêt certain en cas de chocs légers. De plus, la manière de la traiter la rend particulièrement invulnérable face à la corrosion. Trois couleurs sont seulement disponibles alors : beige, vert ou rouge. Légère (moins d'une demi-tonne), entièrement découvrable, elle est le prototype du véhicule de loisirs. Pourtant, au départ, elle avait été conçue comme véhicule utilitaire, ce qui ne sera jamais le cas. Plusieurs restylages auront lieu (notamment en 1979), mais sans grands changements, juste de quoi la maintenir dans le vent. La puissance du moteur lui aussi sera revu à la hausse : 29 chevaux contre 26, ce qui ne lui permet pas d'être un véhicule tout-terrain, ce qui par ailleurs n'a jamais été sa vocation. La Méhari cessera sa carrière après s'être écoulée à 145000 exemplaires (213 versions confidentielles à quatre roues motrices).
Caractéristiques techniques.
Carrosserie : longueur/largeur/hauteur (en cm) : 352/153/163; empattement : 240 cm. Poids : 550 kilos. Moteur : deux cylindres, 602 cc, refroidi par air, boîte de vitesses à quatre rapports; puissance : 29 chevaux à 5750 t/m. vitesse maxi : 105 km/h.