Historique.
Fondée en 1914 par Alfiero Maserati, la marque se concentra, à ses débuts, sur la préparation sportive des Isotta-Fraschini. Cependant, après la première guerre mondiale, il se décida à créer sa propre entreprise. Alfiero fit appel à ses frères Ernesto et Ettore, et ses voitures de compétition, basées sur des châssis Isotta-Fraschini mais dotées de moteurs d'avion, firent merveille à la fin des années 1910. Enfin, en 1922, Maserati se mit à construire ses propres moteurs et, pendant des décennies, ses bolides haussèrent encore d'un cran la réputation de cette société florissante en gagnant des courses majeures dans toutes les catégories possibles (sport, endurance, formule 1 et 2, etc.). En 1940, l'usine quitta Bologne pour Modène, à quelques encablures des ateliers d'Enzo Ferrari : les Ferrari, contrairement à certaines idées toute faites, ne sortirent de Maranello qu'en 1947 et seront, avec Alfa Roméo, leurs plus fidèles ennemies. Entre autres victoires, citons le titre de champion du monde décroché par Fangio en 1957. Après la seconde guerre mondiale, la marque au trident se mit enfin à produire des voitures de route, tout en gardant la fougue et les performances qui faisaient la gloire des usines de Modène. La première du genre fut la berline à six cylindres 1500 cc de 1948. Dans les années soixante, la Maserati 3500 GT connut un franc succès, et la réputation de ces voitures de sport ne cessa de croître au point de faire de l'ombre aux Aston Martin de la série DB, aux Ferrari quatre places à moteur avant., voire aux MercedesSL. Autres fameux modèles de cette époque bénie : La Sebring, la Mistral, la Ghibli…Quelques modèles furent même déclinés en berline quatre portes, dont la fameuse Quattroporte. Mais Maserati encaissa mal les chocs pétroliers des années septante et fut même en grand danger de faillite dans les années quatre-vingt : les nantis de la planète leur préféraient les Ferrari, dont ils trouvaient le prestige supérieur. Mais la marque échappa de justesse à la faillite grâce à sa reprise par le géant Fiat. Se retrouvant donc dans la même société que Ferrari, il était impératif de se démarquer des bolides de Maranello. C'est pourquoi, au lieu du moteur central arrière cher à sa cousine (et à son concurrent direct, Porsche), elle adopte une architecture classique, et se retrouve à jouer dans la cour de Jaguar (avec son nouveau modèle XK) et Aston Martin (dont le renouveau s'effectue par la sublimissime Aston MartinDB7). Mais, par rapport à sa rivale anglaise, son prix joue en sa faveur. La 3200 GT donne le coup d'envoi à la résurrection de la marque au trident. Totalement classique, elle profite du savoir-faire de Ferrari, dont elle fait désormais partie. Son architecture est basée sur un châssis supportant une position du moteur située à l'avant, et profite également du système ABS et anti patinage, ce qui lui confère une tenue de route exemplaire. Quant à sa ligne, elle est sublime, comme vous pouvez le voir sur le reportage photo.
Caractéristiques techniques.
Carrosserie : longueur/largeur/hauteur (en cm) : 451/182/131. Empattement : 266 cm. Poids : 1540 kilos. Moteur : V8 de 3217 cc, traction arrière, boîte manuelle six vitesses (dont celle-ci) ou automatique à quatre rapports. Puissance : 370 chevaux à 6250 t/m. Performances : vitesse maxi : 280 km/h, 0/100 km/h en 5,1 secondes.
En résumé.
Une voiture phénoménale, aux performances décoiffantes, au confort étonnant pour une supercar, et qui sera à coup sûr une future classique, grâce à une ligne fluide et intemporelle.