Documents belges
La Floride est apparue en 1958 et présentée au Salon de Paris la même année. Son dessin était l’œuvre de Pietro Frua, collaborateur de la maison Ghia de Turin. Ghia travaillera d’autre part à un certain nombre de réalisations Ford, mais aussi à la légendaire Volvo P1800. Elle partage la plateforme de la Dauphine, ainsi que la plupart des éléments mécaniques. Elle put donc être affichée à un prix abordable, ces pièces étant légion sur le marché. Cependant, ne nous y trompons pas, cette première version n’a de sportif que l’apparence : son moteur développe à peine 40 chevaux. La carrosserie sera déclinée en 3 modèles : le cabriolet, avec ou sans hardtop, et le coupé. La production ne commence et est immédiatement exportée aux Etats-Unis, où elle prend l’appellation Caravelle. Cette première approche du marché américain ne fonctionnera pas comme escompté.
En 1962, la Floride adopte le moteur de 956 (baptisé « Sierra », qui pousse un peu plus : 51 chevaux, ce qui lui permet une vitesse de point de plus de 130 km/h. Les tambours de frein sont remplacés par de disques, la boîte est désormais à 4 vitesses.
En juin 63, la dénomination Floride disparait, au bénéfice de la seule Caravelle. Le moteur est désormais un 1108 cc de 55 chevaux , puis en 1965 de 58 chevaux sous le capot de la dénommée Caravelle 1100S. la vitesse atteint maintenant 145 km/h. Ce moteur aura une telle réputation de fiabilité qu’il aura une carrière particulièrement longue, jusqu’à la Ranault 5 en passant par la R8. Son agrément de conduite, certes pas sportif mais volontaire, est évident, et fait encore aujourd’hui les beaux jours de son propriétaire qui ne peut s’empêcher de flâner au gré du vent des routes de campagne.