Lorsqu' elle sortit son modèle Avanti, la firme Studebaker était déjà assez malade. Mais elle comptait sur un modèle tout à fait inédit et original pour redorer son blason. Le nouveau président de Studebaker demanda à son carrossier fétiche, Raymond Loewy (français d'origine, celui-ci a créé toutes sortes d'objets, donc certains sont aujourd'hui devenus "culte"; c'est à lui qu'on doit notamment les emblèmes Shell et BP). En cachette (l'équipe de designers s'étaient isolés à Palm Springs), il développa une carrosserie dont la pureté et la simplicité des lignes faisaient plutôt penser à une production européenne. Ses phares sont ronds (seulement un de chaque côté), la calandre est asymétrique, le profil, soigneusement étudié, n'a pas grand-chose à voir avec les grosses productions américaines. En ce sens, on pourrait dire qu'elle a ouvert la voie à la Ford Mustang, prototype de la sportive à l'européenne. L'intérieur, pour sa part, était typiquement américain. La carrosserie était en fibre de verre qui, bien que limitant la production en masse, avait l'avantage d'utiliser un outillage bien moins onéreux que celui employé pour une carrosserie en tôle. Pour tenter de limiter le plus possible les frais de construction, Studebaker fit appel au châssis de la Lark, plus court que celui de la Hawk.
La première Avanti sortit d'usine en juin 1962, mais la production ne commença qu'en 1963, faute de moyens. Les Avanti produites par Studebaker furent confidentielles : seulement 4647 exemplaires produits en à peine deux ans.
Mais l'Avanti a ressuscité sous le nom d'Avanti II, elle le fut grâce à deux anciens concessionnaires de la marque : Nate Allman et Leo Newman. Le moteur implanté fut alors un bloc Chevy. Elle fut produite à la main de 1965 à 1982, puis à partir de 1986. Il y eut même un cabriolet dont la production fut confidentielle.