La Mk II est présentée au salon d'Earls Court à Londres en octobre 1959, et est directement proposée dans les trois cylindrées de 2,4 l, 3,4 l et 3,8 litres. Par rapport à la Mk I, la ligne de la voiture s'affine : de fins encadrements de vitres en laiton chromé, une custode arrière élargie dont la courbe vient presque lécher les vitres arrière, etc. Original et intemporel, le design de la belle Anglaise s'inscrit toutefois dans la plus pure tradition de la marque. Elle est tout en galbes et en courbes, aucune arête disgracieuse ne venant rompre le charme discret de la belle. Il en résulte un cocktail discret de douceur et d'agressivité que peu de voitures peuvent revendiquer.
Quant à l'habitacle, il est plus juste de parler de salon roulant : le regard et le toucher sont comblés par les boiseries, et l'odorat ne se lasse pas des effluves de cuir. Et, pour une voiture d'un gabarit extérieur somme toute moyen, il y a suffisamment de place, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière.
Après quelques évolutions relativement mineures, les Mk II tireront leur révérence en décembre 1968, laissant la place aux versions 240 et 340, qui tout en leur ressemblant sur bien des points, souffriront d'un aspect un peu plus pataud, tout comme la Jaguar Type S, apparue quelques années plus tôt. On peut ainsi affirmer que, dans la catégorie des voitures moyennes supérieures, Les Mk II auront été les reines de la route. Et ne perdons pas de vue que cette sublime auto coûtait, à l'époque, moins cher que les Mercedes classe S et consorts. Enfin, soulignons que la Mk II était une voiture tellement saine qu'elle a conquis bon nombre de victoires en rallyes et en courses de voitures de tourisme.