Au fil des millésimes, depuis maintenant près de soixante ans, la Porsche 911 a toujours servi d'étalon pour les sportives et supersportives qui lui ont été opposées. Après une vingtaine d'années d'expérience acquise sur toutes les routes et circuits d'Europe, la belle a fait (presque) peau neuve, même si extérieurement, cela ne se remarque pas. En août 1989, Porsche présente la remplaçante de la Carrera 3.2. Mais elle est disponible uniquement en version à quatre roues motrices, ce qui risque de faire perdre à la marque une partie de sa fidèle clientèle, alors qu'avec la même disposition, il n'est pas certain qu'elle en attire autant d'autre part. Si esthétiquement la nouvelle auto ressemble à s'y méprendre à l'ancienne série, elle est nouvelle à 85 %. La répartition des masses est différente, grâce en partie à un gain de poids de 35 kilos pour une puissance accrue (40 % à l'avant, 60 % à l'arrière). Donc, pour la raison citée plus haut, une version à deux roues motrices sort en 1990, en même temps que de nouvelles motorisations. Quant à son comportement routier, beaucoup d'essayeurs pensaient que les nouvelles caractéristiques de la belle allaient se traduire par des tenues sur la route différentes. Or, la nouvelle Porsche offre bien plus de similitudes avec la version originelle qu'ils s'y attendaient, que ce soit sur ses points faibles que sur ses points forts : les amateurs de conduite sportive et de glisse en tous genres sont comblés au-delà de tout ce qu'ils peuvent espérer d'une voiture de série; les autres veilleront avoir le pied léger. Que peut-elle donc offrir à un véritable amateur de sportives aussi légendaires que celle-là? D'abord, il sait qu'il est au volant d'une véritable légende de la route, dont la ligne intemporelle se reconnaît au premier coup d'œil. Il profite aussi de performances au-delà même du raisonnable, mais un collectionneur n'a pas le réflexe immédiat de pousser à fond sur le champignon!
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