14 chevaux fiscaux Historique. Propriétaires depuis dix ans d'une industrie de mécanique générale, Chenard et Walcker décidèrent de se lancer dans la grande aventure de l'automobile en 1898. Ils exposèrent leur premier véhicule en 19801 : c'était une voiturette de 12 chevaux, conçue selon des méthodes très élaborées et avec soin : cadre en bois armé, allumage électrique et pont arrière à double démultiplication. Ces voitures, originales et très économes, connurent un réel succès en raison de leur prix très bas par rapport à leur qualité de fabrication à la pointe du progrès. En 1905, le catalogue s'enrichit d'une petite voiture, réplique d'une Delage mais petit ne voulait pas dire construit à bon compte, bien au contraire : allumage par magnéto, boîtes à quatre vitesses, embrayage à cône en cuir, transmission à cardans, etc. La première guerre mondiale fit faire un énorme bond en avant à la société qui fabriquait aussi des voitures à chenilles. Le nombre d'ouvriers passa de 250 à mille personnes. Après la guerre, Chenard et Walcker se fit un nom dans le domaine de la voiture de sport. La marque est entrée dans la légende pour avoir gagné les premières 24 heures du Mans à 92 km/h de moyenne, et avec un équipage français. Nous sommes en 1923, et la marque est à l'apogée de son histoire. Chenard et Walcker furent aussi des pionniers en matière d'aérodynamisme : dès la fin de la guerre, ils construisirent une voiture dotée d'un moteur de 1100 cm³, qui développait 55 chevaux. Et cette voiture était tellement bien étudiée pour vaincre la force du vent qu'elle atteignait les 150 km/h, à une époque où les voitures de moyenne cylindrée ne dépassait guère les 100 km/h. on appelait ces véhicules des "tanks", mais ce vocable n'avait rien à voir avec des engins de guerre : au contraire, elles battaient pratiquement tout le monde dans leur catégorie, au point que certaines marques refusaient de prendre part aux compétitions si es CW étaient engagées! A côté de ces voitures hors du commun, la production concernait surtout des véhicules plus ordinaires et sur ce terrain-là, la concurrence était rude. C'est pourquoi, petit à petit, la marque dut faire appel à des constructeurs extérieurs pour fabriquer des moteurs et des carrosseries et, à partir de ce moment, la lutte était déloyale, et la société, après quelques péripéties, ferma ses portes juste avant la seconde guerre mondiale.