A la fin des années 80, les roadsters à l'anglaise ont disparu depuis longtemps du paysage automobile, excepté peut-être l'Alfa Spyder, mais dont la conception remonte au milieu des années 60. Certes, il en existe encore en Angleterre, mais leur diffusion particulièrement restreinte dissuade les pilotes en herbe qui craignent pour la fiabilité, et aussi pour leurs finances. Parmi ces étrangetés venant d'Outre-Manche, la plus célèbre est la Morgan, mais d'autres existent aussi : TVR, Ginetta, etc. Et puis surgit enfin un roadster à l'esprit typiquement British, et il vient… du Japon! Et c'est à se demander comment les autres, les Européens, n'y ont pas pensé plus tôt. Car la recette est très simple : un poids contenu, une bouille sympa, une tenue de route irréprochable, et la traction aux roues arrière. Et osons le avouer tout de go : non seulement elle traduit très bien l'esprit anglais, mais elle possède un autre avantage : une finition irréprochable. Seule ombre au tableau : les magnifiques tableaux de bord en bois, en alu, et splendides les cadrans Smith ont disparu, remplacés par du plastique. Mais nous sommes dans les années 80, et il faudra bien s'en contenter. La mécanique devant être particulièrement fiable, les ingénieurs vont puiser dans la mécanique 323, au moteur indestructible mais cependant performant. Celui-ci est un 1600 cm³ de 115 chevaux, de quoi mouvoir l'ensemble bien au-delà des limites autorisées, d'autant plus que le rapport poids/puissance est tout à fait avantageux. Dès sa sortie, c'est un triomphe. Par exemple, aux Etats-Unis où le modèle s'appelle Miata, les Nippons ne parviennent pas à suivre l'offre, et ce peu après son lancement. Un exemple : alors que le marché américain réclame à Hiroshima (un comble…) 7000 voitures par mois, l'usine ne peut avec la meilleure volonté en produire que la moitié. Les Américains seront donc bien forcés de faire preuve d'une patience à laquelle ils ne sont pas habitués en matière d'automobiles. Mais c'est en quelque sorte la rançon de la gloire, car l'idée de la MX-5, du moins dans ses grandes lignes, revient à un journaliste californien, Bob Hall, qui se lamentait de na plus voir ces roadsters anglais dont les USA étaient si friands. En France et en Belgique, il faudra attendre 1990 pour voir les premières MX-5 envahir nos routes. Envahir est bien le mot, car il n'y jamais eu autant de MG ni de Triumph sur un aussi courte période. C'est la MX-5 qui la déclenché la mode des nouveaux roadsters : Alfa avec sa Barchetta, Fiat avec son nouveau Spyder, et plus tard BMW et sa Z3. La fabrication de la MX-5 première génération est arrêtée fin 1997 pour laisser place à la deuxième génération aux différences pus marquées. Mais ceci est une autre histoire.
Caractéristiques techniques.
Dimensions :
longueur/largeur/hauteur/empattement (cm) : 395/168/123/227; poids : 965 kilos.
Mécanique :
moteur 4 cylindres 1598 cc, 8 soupapes, injection, placé à l'avant, boîte de vitesses manuelle à cinq rapports, transmission aux roues arrière. Puissance : 85 Kw (116 chevaux) à 6500 t/m; 130 Nm à 5500 t/m. Vitesse maxi : 185 km/h.