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Historique. La fondation de la marque remonte à 1899, alors sous le nom de Ohio Automobile Company. Elle devient Packard en 1902 et le siège est transféré de Warren dans l'Ohio à la Mecque de l'automobile, Detroit. Les fondateurs, les frères Packard, restent à Warren et c'est le financier Henry Bourne Joy qui va diriger l'entreprise. La première Packard est un modèle runabout (désignation américaine du Spyder à l'anglaise) à un seul cylindre, mais dont la réalisation est particulièrement soignée. Outre la fabrication de voitures, Packard fournit des moteurs d'avion à la chasse américaine durant la première guerre mondiale. S'appuyant sur l'expérience engrangée dans le conflit, l'ingénieur Jesse Vincent met au point le tout premier moteur 1v12 de l'histoire. Packard connaît alors le succès auprès de la classe (très) aisée, au même titre que les auburn, Cadillac et autres Lincoln. Après diverses fortunes, aussi bien après la crise de 1929 qu'après la seconde guerre mondiale, Packard fusionne en 1954 avec Studebaker. La dernière Packard est construite en 1958, et le nom Packard disparaît en 1962, soit à peine deux ans avant la fin tragique de Studebaker (la Studebaker disparaîtra définitivement en 1966, après une dernière et vaine tentative d'exploitation au Canada).
La Packard Eight, connue également sous le nom de série 120, fut produite de 1935 à 1937, puis de 1939 à 1941. Elle s'adressait à une clientèle un plus moins élitiste que les douze cylindres de la marque, voitures qui à l'époque rivalisaient avec les Lincoln et autres Cadillac. En effet, la crise de 1929 était passée par là, et les seuls véhicules de luxe ne suffisaient plus pour garantir la pérennité de l'entreprise. La mise au point de la 120, du design à la concession, fut dès lors extrêmement rapide. Mais aux Etats-Unis, voiture de mid-range ne signifie pas la même chose que chez nous : elle était imposante, de dimensions largement "suffisante", et pouvait se conjuguer en coupés, convertibles, berlines deux ou quatre portes. Sous le capot, on trouvait un huit cylindres en ligne capable de développer 110 chevaux. Autre atout : ses tarifs milieu de gamme associés au prestige du nom firent que dès la première année, les voitures s'écoulèrent à 25000 exemplaires, alors que le reste de la gamme ne trouva que 7000 acquéreurs, tous modèles confondus. A la fin de sa carrière en 1941, la Eight pouvait recevoir huit carrosseries différentes. Durant ses sept années de production, la Eight se vendit à plus de 175000 unités. Aujourd'hui, depuis l'an 2000, le nom de Packard a resurgi, et avec lui un prototype de 8,6 litres présenté au concours d'élégance de Pebble Beach. Les afficionados, de préférence (très) riches, attendent impatiemment qu'il soit mis en production. Enfin, l'image légendaire de cette marque prestigieuse attire les collectionneurs comme jamais auparavant.
Moteur : 8 cylindres en ligne 4622 cc, à l'avant, 16 soupapes, puissance : 80 chevaux.