Bien avant son rachat par l Morris en 1938, Riley était une marque indépendante et très bien située sur l'échiquier anglais de la belle voiture. La marque fut créée en 1890 par William Riley II, après le rachat d'une fabrique de vélos, Bonnick Clyde basée à Coventry. En 1896, elle prit le nom de Riley Cycles, et c'est Percy, le fils de William, qui se lança dans l'automobile en 1898. Il n'avait alors que 16 ans, et c'est la raison pour laquelle il construisit sa première machine en cachette de son père, qui n'était pas convaincu de l'avenir de l'automobile. Il vendit son premier véhicule, un trois-roues (configuration qui perdura en Angleterre jusqu'il y a peu) en 1900. Devant l'hostilité résolue du père William, ses trois fils se liguèrent et joignirent leurs efforts pour faire prospérer la marque.
Au début, La Riley Cycle Company, elle aussi basée à Coventry, construisait des motocyclettes et fournissait la société Singer en pièces mécaniques. Singer venait aussi d'être créée. Désirant se consacrer exclusivement à l'automobile, la société se débarrassa de sa branche Motos et vélos en 1911. En 1912, devant le succès de Riley devenue depuis Riley Coventry Ltd, le père William se mit à construire des roues pour les "jouets" de ses enfants. En 1913, c'est toute la famille qui mit la main dans le cambouis, après la participations des quatre Riley Brothers à l'entreprise (Stanley, Allan, Victor et Percy). Après la première guerre mondiale, la direction fut légèrement aménagée, un autre larron, Nero, entra dans le business.
Durant les années 20 et 30, Riley se développa considérablement, elle produisit des voitures équipées de 4, 6 et 8 cylindres. Petit à petit, Riley se mit en quête de nouveaux partenaires. La Briggs Motor fournit des pièces métalliques qui revenaient moins cher, ERA fut aussi mise en relation mais avec peu de succès, BMW montra le bout de son nez, les Allemands désirant conquérir une partie du marché anglais. Finalement, pour mettre tout ce petit monde d'accord, la firme fut entièrement rachetée par Lord Nuffield, mais resta momentanément sous la direction de Victor Riley avant le rachat pur et simple par Morris, et la société devint tout simplement la Nuffield Organisation, qui intégra en son sein Morris, Riley mais aussi Wolseley et MG. Cette fusion profita à Riley, car le pouvoir de production du nouveau cartel était bien supérieur, malgré une certaine ressemblance avec ses sœurs.
Après la seconde guerre mondiale, les anciens moteurs furent mis dans de nouvelles carrosseries, mais le cœur n'y était plus. Nuffield démit Victor de ses fonctions en 1947, et les marques du groupe furent distinctes non plus par ses modèles propres, mais par leur degré de raffinement, à l'instar de ce qui se faisait chez General Motors. C'est de cette époque que date la Pathfinder 2,5 litres, telle que celle que vous propose ici Oldtimerfarm. Par exemple, à ce moment précis, la gamme commençait avec l'Austin, puis la Morris et la MG, pour se terminer par la luxueuse Wolseley qui chapeautait la production juste au-dessus de Riley. La fin de Riley eut lieu en 1968, alors que la marque avait sorti un modèle tiré de la Mini, puis enfin un dernier qui n'était qu'une Austin 1100/1300, mais en plus luxueux.
Caractéristiques.
Carrosserie. Longueur/largeur/hauteur/empattement (cm) : 472/162/151/302.
Motorisation. 4 cylindres 2443 cc, à l'avant, 8 soupapes, transmission manuelle à quatre rapports, transmission aux roues arrière. Puissance maxi : 101 chevaux (75 kW) @ 4500 t/m. vitesse maxi : 150 km/h ; 0-100 en 15,5 sec.